Aujourd'hui, 23 mai, 12h16, je les ai laissés sur ce quai de gare avec d'immenses accolades, une petite boule au ventre, et des souvenirs plein la tête. En revenant sur mon voyage, j'ai grandi, beaucoup appris mais je ne me sens pas prête à recommencer de si tôt. Partir dans un autre pays au milieu d'inconnus pendant trois semaines, je crois que c'est trop dur. Que même si je suis autonome et plutôt mature, la différence de vie et de pensée a eu défaut de moi, et je m'en suis trouvée démuni plus d'une fois pendant ce séjour. Je me suis rendu compte que l'indispensable est incroyablement véritable, et vitale, malheureusement devrais-je dire. Je dépends de quelques personnes sans qui mes larmes coulent et mon bonheur n'est pas entier. Peut-être que ce n'est pas si bien qu'un aimant me raccroche à ce cocon d'enfance qui persiste. Et si après le bac, je veux partir en Allemagne pour ces neuf années qui m'attendent. Je ne pourrais pas, je ne serais pas prête, pas encore. Alors je ne suis pas assez forte, pas assez mûre. Me direz-vous, les voyages forment la jeunesse.