Et là, tu mets la musique, tu te lèves, et tu regardes par la fenêtre. Et tu n'as qu'à regarder. Même si tu traînes les pieds pour aller t'asseoir au fond de la classe tous les jours, tu apprécies tous les autres moments, et tu ne comptes plus les fous rires. Parce que c'est fini, tu peux voir la fin déjà, et les semaines avant le dernier jour, sont si proches que le nombre est trop futile pour le prononcer. Et on entend des " Faut profiter à fond, après je m'en vais ", et tu réalises. L'an prochain arrivera trop vite, une nouvelle rentrée, de nouveaux élèves et de nouvelles idées. Parce qu'on va s'approcher du but, celui qui nous pousse à nous lever le matin, celui qui nous laissera éveiller jusqu'à pas d'heures dans deux ans. Et dans trois mois, on jouera chaque jour la fin, on dira bonjour aux examens. Mais moi, je ne veux pas, je veux revenir en septembre où j'ai été voir ces fiches en lui serrant la main fort, fort, fort. Et tout est passé trop vite, de si belles rencontres qu'on aurait jamais cru être aussi bien, et qu'elles deviennent vitales. Tu n'aurais jamais pensé que tu pleurerais des heures quand elles seraient parties. Mais tu t'es accroché à ces demoiselles parce qu'elles faisaient tes sourires et soignaient tes maux. Tu enchaînes les fêtes, imagines les Au revoir, avec un goût d'amertume. Mais parfois la nécessité est plus forte que la volonté, alors tu subis. Tu retrouves d'anciens écrits, et aime voir que 2 ans auparavant, tu pensais déjà la même chose. J'avais écris, : " une semaine pour réaliser que cette année est passé si vite, qu'on se souvient du premier jour. Une semaine pour mémoriser tout ce que cette année a été en émotion pour chacun de nous. Une semaine pour se raconter notre année, qu'on a passé ensemble et pourtant. Une semaine pour se séparer en beauté sans rien se reprocher, et même peut-être pleurer. Une semaine pour se donner rendez-vous l'année prochaine, même si on sait que certains vont nous manquer. " Et rien n'a changé, je n'ai pas changé. Peut-être un grain de folie qui s'est développé, et une envie de profiter de la vie encore plus aigu. J'étais un petit bout de jeune fille, je suis devenu un petit bout de jeune femme, et je ne regrette rien. Alors peut-être qu'en fait la vie vaut la peine d'être vécue.